Pépites d'Art

Pépites d'art c'est l'association de six étudiantes en médiation culturelle et marché de l'art. Une volonté commune : vous faire découvrir les marchés de l'art émergents. A travers nos coups de cœurs et nos rencontres vous allez découvrir de nouvelles formes d'art, nos petites pépites.

Vous pouvez vous exprimer par le biais des commentaires et même nous joindre sur le courriel du blog : blogicart@gmail.com

La bannière est un Monogold de Yves Klein. Pour lui l'or est la matière de l’échange, de la transmutation et du désir d’absolu, l’or figure à lui seul les qualités artistiques qui transfigurent un objet en œuvre d’art. L’or est promesse d’éternité.

samedi 7 janvier 2012

Accent sur Célest Boursier-Mougenot

Cet artiste français est musicien tout d'abord ! Ses installations contemporaines, se situent entre musique expérimentale et arts plastiques. Ses recherches le conduisent vers la réalisation d'environnements producteurs de sons tout en y mêlant d'autres formes physiques... 
Ces productions sont des combinaisons: sons et formes en interactions, ici les mandarins! Cela laisse une part importante à l'imprévisible! Toutes les œuvres génèrent une musicalité aléatoire et sont donc en lien fort avec le lieu dit, avec le cadre rendu alors propice à l'écoute.

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  • L’œuvre choisie que nous mettons en lumière From HERE to EAR (réalisée en 2008) est particulièrement spectaculaire: elle réunit dans un espace clos et aménagé des mandarins et des guitares électriques! Au chant des oiseaux s'ajoute les notes électriques jouées par leurs petites pattes qui se posent sur les cordes de façon tout à fait aléatoire et vivante.

 C'est une réelle poésie qui s'échappe de ces rencontres magiques et sonores. Ces notes sont comme des bulles de savon qui s'envolent dans l'univers, presque pour y trouver un échos. Le mécanisme autonome de l’œuvre est impressionnant! Les formes produites sont partiellement déterminées par le dispositif de l'installation mais la part incontrôlée et incontrôlable de l’œuvre reste très importante, lui donne ce caractère si particulier! Une dimension dite participative est aussi importante: le spectateur est invité à parcourir les installations, il fait l'expérience de ce moment de création unique et privilégié.

Bénédicte

jeudi 5 janvier 2012

Cinema : Les films qui dérangent




Qui est Danielle Arbid ?

Née à Beyrouth le 26 Avril 1970, Danielle Arbid quitte le Liban à l’âge de 17 ans, s’installe en France et étudie la littérature comparée et le journalisme. Elle réalise des films depuis 1997.

On la connait tous avec son premier film dans Les champs de bataille, interdit aux moins de 18 ans pour des scènes de flirt, et avoir été accusés d’obscénité pour son deuxième opus, Un homme perdu, la réalisatrice se retrouve une fois de plus confrontée au comité de censure de son pays.
19 janvier 2012, date à laquelle son dernier film Beyrouth Hôtel devait sortir se voit censurer et interdit de diffusion ! Et pour quel raison ?

« Il serait dangereux pour la sécurité du Liban. Quand on me l’a annoncé, j’ai cru à une blague »

C'est une histoire d’amour sur fond d’espionnage, Beyrouth Hôtel raconte la passion entre une chanteuse libanaise (Darine Hamzé) et un avocat d’affaires français en mission au Liban (Charles Berling).

Danielle Arbid aurait fait allusion dans ce film à l’attentat qui a coûté la vie en 2005 à Rafic Hariri, l’ancien Premier ministre Libanais.

Le film ne livre aucun scoop et ne milite pour aucun parti libanais, mais les censeurs estiment que le sujet devrait tout simplement être évité tant que l’enquête n’est pas achevée.
Mais la réalisatrice ne compte pas en resté là et fait un procès contre la censure de son pays !

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“Au Liban, quand on veut tourner un film, il faut une autorisation de tournage, explique la cinéaste. Pour l’obtenir, il faut présenter le scénario à la Sûreté générale du pays (le plus important service de renseignement civil...). Si quelque chose ne leur plaît pas, vous ne tournez pas. Moi j’ai obtenu ce sésame mais mon scénario a ensuite évolué. Comme la dernière version leur a déplu, ils ont exigé que je coupe les scènes que j’avais rajoutées.”
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Et quand on lui demande si elle a encore envie de tourner de nouveau dans son pays?

“Non, toute cette histoire m’a dégoûtée, même s’il y a des gens formidables au Liban, regrette t-elle. Mon prochain film se déroulera en grande partie en France.” 


C'art'la