Pépites d'Art

Pépites d'art c'est l'association de six étudiantes en médiation culturelle et marché de l'art. Une volonté commune : vous faire découvrir les marchés de l'art émergents. A travers nos coups de cœurs et nos rencontres vous allez découvrir de nouvelles formes d'art, nos petites pépites.

Vous pouvez vous exprimer par le biais des commentaires et même nous joindre sur le courriel du blog : blogicart@gmail.com

La bannière est un Monogold de Yves Klein. Pour lui l'or est la matière de l’échange, de la transmutation et du désir d’absolu, l’or figure à lui seul les qualités artistiques qui transfigurent un objet en œuvre d’art. L’or est promesse d’éternité.

jeudi 12 janvier 2012

Le Tape Art - Carrément Scotch « é »

"Censier Daubenton" ©paulinefillioux 2010
 
Le Tape Art (art du scotch) est un concept du mouvement artistique Street Art, où les artistes utilisent comme matière première du rouleau adhésif pour créer leurs œuvres.
Chaque artiste s’approprie cette technique, ainsi certains se contente de fournir une performance visuelle renversante (comme le fameux AAKASH), d’autres cherche un rendu plus graphique (dont le collectif d’artistes slovènes OTTO), et enfin quelques uns y voient la chance de transmettre un message politique, ou social fort.

 J’ai eu l’occasion de rencontrer une de ses nombreuses artistes qui démarre avec beaucoup de succès, de façon certes plus conventionnelle, mais pas moins talentueuse. Entre portraits de famille, d’icônes, scènes de vie quotidienne, et réappropriations d’œuvres elle ne manquera jamais d’inspiration, et de vous surprendre je vous le promet…

Interview de Pauline Filloux
« La consécration pour tout artiste je pense, c'est de pouvoir vivre de sa passion. »
Autodidacte depuis son plus jeune âge, elle a toujours développée ses pratiques artistiques avec beaucoup de passion. Après un bac Arts Appliqués à Avignon, un BTS de communication visuelle à Marseille, et une licence de médiation culturelle à Paris, elle a décidée de se consacrer à son art. Sur son parcours, elle a eu la chance de rencontrer des personnes influentes dans le milieu (Notamment Pierre Cardin) qui l'ont soutenu et permit de réaliser son rêve.


S - Ta technique s’appelle le « Tape Art », peux-tu me la décrire ?
P - Ma technique s'inscrit effectivement dans le mouvement du "Tape Art", dont les artistes utilisent principalement du ruban adhésif pour produire leurs œuvres. En ce qui concerne mon utilisation du ruban adhésif, j'ai pris le parti de n'utiliser que du scotch Havane (plus communément "de déménagement") et de produire des tableaux plutôt que des œuvres éphémères.
En effet, les artistes de ce mouvement sont davantage considérés comme des artistes de Street Art que comme des artistes "classiques".

S - Quel effet voulais-tu obtenir ?
P - En utilisant ce matériau j'ai voulu obtenir l'effet "Sépia" des vieilles photos. Effet possible grâce à cette couleur Havane si spéciale à ce scotch.

S - Cette technique faisant partie du Street Art, te sens tu concernée par ce mouvement artistique?
P - Je pense que le Tape art est un mouvement à part entière et je trouve dommage qu'il doive s'inscrire dans un autre mouvement plus populaire comme le Street art. Je ne me sens donc en rien une artiste "Street art" même si je cite dans mes influences des artistes comme Jean-Michel Basquiat.

S - Par quel autre courant te sens tu proche ?
P - Je ne peux pas citer un mouvement précis mais plusieurs artistes comme Andy Warhol pour ses décompositions d'images, Man Ray pour son travail de la photographie (très important pour ma pratique artistique) ou encore Salvador Dali et la plupart des artistes surréalistes.

Dieu est un fumeur de Havane © Pauline Fillioux

Miles Davis © paulinefillioux

S - Comment l’idée de travailler avec pour seule matière du scotch t’est venue ?
P - L'idée m'est venue un jour de septembre 2009 alors que je faisais des cartons ! Développant un maximum mes techniques et matériaux j'ai eu l'idée de reproduire un tableau que j'avais peint quelques temps plus tôt avec ce matériau.

S - Où est-ce que tu recherches les images qui t’inspire et que tu réutilises dans tes collages ?    
P - Les images que j'utilise sont soit mes propres photographies, soit des photographies de photographes professionnels avec qui je travaille régulièrement.

S - Puisque tu as déjà exposé tes œuvres, tu as fais face à la réaction du public, quelle fût telle et ce que cela représente pour toi ?
P - En ce moment je prépare une exposition collective qui aura lieu du 9 au 13 janvier 2012 à la maison de l'Amérique Latine de Monaco dans le cadre du festival international du cirque de Monte Carlo. Par la suite, je participerai à une exposition collective à Joinville-le-pont en mars et une exposition solo en avril dans le magasin "Eden Park" de Paris.

S - Pour toi, quelle serait la consécration de ton travail artistique ?
P - La consécration pour tout artiste je pense, c'est de pouvoir vivre de sa passion. 

S - J’aimerais que tu me donnes ton avis sur cet œuvre :

Banksy
« Le pochoir est simple, mais pourquoi aurait-il besoin d'être complexe? Le message passe. Ce qui est certain, est que si ce pochoir est l’œuvre de Banksy, il vise ce consumérisme propre à la période de Noël qui arrive. Et aux États Unis, c'est aujourd'hui la journée nationale des soldes! Cette image était assurée de faire le tour du monde. » Publication du magazine « Graffitiartmagazine.com », le 25 novembre 2011
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P - C'est une œuvre qui s'inscrit dans le mouvement du Street Art, tant par son emplacement, sa technique que ce qu'elle dénonce. L'art comme moyen d'expression plus qu'objet de décoration. Personnellement c'est une œuvre qui m'attirerait visuellement par le décalage qu'elle apporte mais qui ne me touche pas. Comme le dit la légende de l'image, le message passe. Mais il faut savoir si dans l'art le plus important est le message qui passe à travers une œuvre ou l'œuvre elle-même. Il s'agit d'une question que beaucoup d'amateurs ou professionnels se posent et je pense que chacun peut appréhender l'idée à sa manière.

Sarah

mardi 10 janvier 2012

Entretien avec une ancienne élève de l'ICART : Elodie Michaud.

Quel formation avez-vous suivit ?

Après un bac S, j’ai décidé de faire une préparation littéraire hypokhâgne, khâgne, puis une licence d’histoire à la faculté, option histoire de l’art. Ensuite j’ai intégré l’école du Louvre, pendant 2ans. Et enfin, je suis entrée à l’ICART, en première année. La direction m’avait proposé de rentrer en deuxième année directement mais j’ai préféré suivre la formation entièrement. J’ai suivit les trois ans à l’ICART, à l’époque il n’y avait pas de master, mais je pense que si il avait existé j’aurai également fait le master.


Quels stages avez-vous fait ?


J’ai effectué mon premier stage dans la communication auprès d’une femme qui créait sa marque de parfum, je me suis occupée de sa communication et j’y suis resté pendant six mois. Ensuite, j’ai fait un stage de six mois également mais dans le marché de l’art, dans une petite galerie impressionniste et moderne. Puis je suis rentrée chez Chanel au service conservation où je m’occupais exclusivement de la conservation des œuvres et de l’image de la marque. Ce stage m’a tellement plu que j’y suis restée environ un an. J’ai découvert l’art contemporain en stage dans la galerie Hopkins Custot pendant six mois. Et enfin, j’ai fait un stage dans une agence de design pendant quelques mois.
J’ai terminé l’ICART puis j’ai travaillé dans des petits boulots par ci par la, pendant que je suivais des cours du soir de stylisme. A l’époque, je ne cherchais pas forcement dans le marché de l’art.

Alors comment êtes vous entrez dans la galerie Hopkins Custot ?

En faite, au bout d’un an, la galerie Hopkins Custot m’a appelé pour que je remplace un congé maternité. J’ai commencé à travailler quelques jours par semaine puis quand elle est revenue de son congé, je suis restée. Progressivement, j’ai obtenu un temps plein. Depuis septembre, je travail en temps plein dans la galerie Hopkins Custot.

Quel est votre poste exactement ?


Je suis assistante galerie. Je m’occupe la galerie : j’écris des textes sur les œuvres, j’assiste, je fais des fiches, je fais des photos, je mets à jour le site internet… Mais il y a aussi l’organisation des salons, là par exemple, nous allons commencer à nous occuper du pavillon des arts et du design. Je dois aussi gérer la bibliothèque, les fonds documentaires, rechercher des livres susceptible de nous intéresser, des catalogues d’exposition par exemple. Et je dois bien évidement m’occuper de l’accueil des clients dans la galerie.

Qu’est ce que l’ICART vous a apporté ?


L’ICART m’a surtout permis de mettre un pied dans l’univers professionnel, ce qui n’est pas du tout possible en faculté ou même après l’école du Louvre. Les stages sont un réel avantage. Car, par exemple, l’école du Louvre est très renommé mais si on décide de ne pas passer les concours comme celui de conservateur, les débouchés sont relativement restreintes, on n’a pas d’expérience. De plus, cela m’a permis de toucher à plein de domaines différents et de voir à peux près dans quel domaine je voulais travailler.

Avez-vous un souvenir qui vous a marqué au cours de l’ICART ?

J’adorais les cours de M. Chalumeau m’on laissé un très bon souvenir, ils m’ont appris à voir l’histoire de l’art d’un œil nouveau.

Nous remercions Florine pour nous avoir gentiment accordé cette interview.

dimanche 8 janvier 2012

Focus on Art Event


Depuis 15 ans, lʼéquipe dʼArt Event, est créatrice et organisatrice de plusieurs
manifestations culturelles et artistiques. Véritable pionnier de la diffusion de la culture
artistique en France. Ici ils nous parlent de leur deux salons qui cartonne à Paris chaque
année ; le Grand Salon dʼArt Abordable et Photo Off. Alors réel tremplin pour nos artistes
ces salons? Nous avons voulu en savoir un peu plus..

Aude : Qui êtes vous?

Rodolphe : Alors nous sommes lʼassociation ART Event, dirigé par Monsieur Fantou. Notre
association cherche à mettre en avant les émotions que lʼoeuvre artistique fait naître en
nous, rendre lʼart contemporain accessible et compréhensible. Mettre en relation les
jeunes créateurs qui débarquent sur le marché et le public à travers un projet.

Aude : Parle nous un peu de ce que votre association fait comme type dʼévènements?

Rodolphe : Nous organisons chaque année à la Bellevilloise dans le 20 ème
arrondissement deux évènements, le Grand Salon dʼArt Abordable et Photo Off, notre
concept veut de rendre lʼart accessible et compréhensible. Pour le Grand Salon dʼArt
Abordable nous exposons pleins de nouveaux artistes qui débarque sur le marché de lʼart
et nous les aidons à se faire mieux connaître. Nous cherchons sans cesse le
renouvellement. Photo Off c'est un peu le même concept, mais une échelle au dessus,
nous visons une clientèle avec un peu plus de moyens, mais toujours en vendant de
nouveaux artistes mais qui on tout de même une petite côte sur le marché de lʼart.

Aude : Pourquoi avoir choisi le 20ème pour vos évènements, j'ai cru comprendre que cela
vous tenait à coeur ?

Rodolphe : Notre choix sʼest porté directement sur le 20ème arrondissement, car c'est un
quartier qui devient super émergent au niveau des sorties culturelles et artistiques. Sa
devient un peu LE quartier à connaitre et à fréquenter. Je dirais même que c'est la relève
de Bastille.

Aude : Votre concept et vos évènement marche t-il vraiment?

Rodolphe : La réponse est simplement oui, car chaque année nous renouvelons nos
salons ; Le GSAA et Photo Off. Et nous avons de plus en plus de visiteurs, et grâce à ce
concept certain de nos artistes on pu lancer leur carrière. Chaque année nous avons des
petites merveilles... Et nous nous sommes le tremplin.

Aude