Pépites d'Art

Pépites d'art c'est l'association de six étudiantes en médiation culturelle et marché de l'art. Une volonté commune : vous faire découvrir les marchés de l'art émergents. A travers nos coups de cœurs et nos rencontres vous allez découvrir de nouvelles formes d'art, nos petites pépites.

Vous pouvez vous exprimer par le biais des commentaires et même nous joindre sur le courriel du blog : blogicart@gmail.com

La bannière est un Monogold de Yves Klein. Pour lui l'or est la matière de l’échange, de la transmutation et du désir d’absolu, l’or figure à lui seul les qualités artistiques qui transfigurent un objet en œuvre d’art. L’or est promesse d’éternité.

samedi 10 décembre 2011

Castelbajac, quand mode rime avec art


Retour en image sur Castelbajac, un créateur un peu fou qui reste passionné par le monde de l'enfance et du ludique. Il pratique le détournement et l'appropriation pour provoquer le questionnement. Après plusieurs expositions en France et à l'internationale Castelbajac n'est plus considéré comme un styliste mais un créateur, un artiste à part entière. Il a gravit peu à peu les échelons de la notoriété internationale et désormais sa patte est connue de tous. Il a su adapter son univers stylistique à une certaine forme d'art qui est lui est propre. A suivre une série de photographies pour vous donnez, je l'espère, l'envie de mieux connaître son œuvre.
« J’ai envie de susciter l’émerveillement, de provoquer sans choquer » 

portrait détourné à l'occasion de l'exposition The Tyranny of beauty

Tapisserie Flamande détournée
Exposition Galerie Think & More
Castelbajac à plus d'une corde à son arc puisqu'il est aussi designer. Ses créations content le parcours d’un poète du nouveau siècle aux influences diverses et offrent un monde en couleurs et en formes, joyeux et un brin décalé.


Si vous voulez faire plus ample connaissance avec le créateur rendez-vous sur son site web : ici

Caroline

mardi 6 décembre 2011

Yayoi Kusama , une artiste atypique

J’ai toujours aimé l’idée d’une rétrospective, cela permet d’analyser l’évolution de l’artiste, de son œuvre, de mieux s’en imprégner. J’étais donc pressé de voir le travail de cette artiste singulière, qui développe depuis 60 ans une carrière obsessionnelle à travers la répétition de motifs dans ces œuvres.
 

I’m Here, but nothing (2000-2011)
L’installation d’ouverture, nous plonge directement dans le monde de Kusama. Une salle à manger où des petits de pois de toutes les couleurs, collés partout, nous accueillent et donnent l’illusion de briller dans la pénombre.
« Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d’autres pois » écrit Kusama en 1959

C’est donc une balade à travers 150 œuvres réalisées entre 1949 et 2011 qui attends le visiteur. Hypersensible, l’artiste s’est nourrie de nombreuses influences, en poursuivant son chemin à sa façon. A savoir qu’elle a choisi de vivre parfois dans un institut psychiatrique depuis 1977, et cela se ressent dans sa créativité.

Constitué essentiellement de tableaux, la première partie de l’exposition me laisse perplexe. Arrivé aux installations, on y retrouve son univers, ses environnements infinis, où la répétition hypnotique des formes nous plonge ailleurs en quelques instants en perdant ses repères. Yayoi Kusama, présente ses pois comme une hallucination : « J’ai vu les premiers à l’âge de dix ans et je continue à en voir encore »

Yayoi Kusama, "Dots Obsession, Infinity Mirrored Room", 1998 - Obsession Pois/points. Salle des Reflets Infinis - Installation. Peinture, miroirs, ballons, adhésifs, hélium - 280 x 600 x 600 cm - Les Abattoirs Toulouse ©Jean-Luc Auriol
 






Yayoi Kusama, Centre Pompidou, Paris 4e, Galerie Sud, niveau 1
Tous les jours sauf le mardi, 11h-21h, nocturnes le jeudi jusqu’à 23h
Tarifs : 12€ / 9€, gratuit pour les moins de 18 ans

Sarah

dimanche 4 décembre 2011

Entretien avec un graffeur du Many Vectorz

Qu’est ce que le Many'Vectorz ? 
Graff de Yakone du Many Vectorz
 
Le Many'Vectorz, c'est un collectif rassemblant des producteurs musicaux, des rappeurs, des graffeurs, graphistes, photographes, cameraman et monteurs...etc.! Tous de référence urbaine ! C'est un collectif totalement autonome. Si un rappeur sort un son, les productions, clip, jaquette de disque, promo etc.. se font totalement en interne.

Comment as-tu intégré ce milieu ? (Le collectif Many'Vectorz et le  Hiphop)

Le Hip'hop- j'y beigne depuis tout petit, mes parents me promenaient souvent vers Châtelet les halles. J'en revenais chaque fois traumatisé. Many'vetorz en traînant de soirée en soirée, d'amis en amis, tout s'est fait naturellement on s'est vite rendu compte de  nos intérêts communs et que l'on se complétait tous..

Ta formation première c’est "graphiste" ?

Pas vraiment, je suis graphiste en effet, mais je n'ai pas vraiment fait d'études, avant de faire ce métier j'étais carrossier peintre, c'est le graffiti qui m'a amené à ce travail ! La facilitée de marier les couleurs, les proportions déborder d'imagination... sont des qualités pour ce métier, et de nos jours  les diplômes importe peu.

Comment t'es tu mis aux graff ?

Je dessine et beigne dans le hip hop depuis tout petit, j'ai fait mes premiers tag à l'âge de 9ans, en même temps je dessinais toujours autant, et je me suis mis a reproduire les graff que je voyais sur les voies ferrés ! Vers 15-16 ans je me suis mis à faire des graffitis plus sérieusement, plus travaillés et colorés, à faire des personnages, des décors..Aujourd’hui j'ai 27ans et toujours la même envie d'évoluer et passer des bons moments à peindre avec mes amis et voyager pour rencontrer d'autre personnes et cultures artistiques...

As-tu une sorte de mentor ?

Oui, plusieurs références.. comme les P19, MAC pour leur qualité de peinture en groupe et la cohérence de leurs fresques.., et ensuite chacun pour leur style et qualité de peinture, Zest, Brok, Sade, Reso, Tact... tous devenus des amis à présent.

En tant qu’artiste, est-ce que le graff est ton seul grand amour ?

J'ai rencontré le graffiti vers 9ans.. j'en ai 27 aujourd'hui. J'en ai toujours autant besoin.. donc on peu dire que c'est un de mes plus grand amour...! Faudrait me couper les main pour que j'arrête. 

Avec le recul, quel regard tu portes sur tes premiers travaux ? Est-ce qu’il y a des choses que tu considères comme des ratages à posteriori ?

Oui, certain dont j'ai honte maintenant.. mais ça fait parti de mon parcours, on fait tous des erreurs et ça nous sert de leçon, je sais maintenant que je ne ferai plus ce mélange de couleur, cette forme de lettre, etc.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Une session graffiti sauvage à Amsterdam avec des amis, en pleine journée dans une ville qui comporte des caméras à chaque coin de rue, on a retourné la ville, notamment le quartier rouge et l'intérieur d'un coffee shop de tag et graffiti sauvage.. et sans se faire arrêter..!!! Je ne sais pas si on a eu beaucoup de chance, ou si c'était férié !

Est-ce qu’Internet t’a aidé à percer et à te faire des contacts ?

Pas vraiment, ça m'a peut-être permis de me faire connaître un peu plus, mais la plupart des gens avec qui je peints ou que j'ai rencontré, s'est fait naturellement, dans des soirées, ou des murs communs avec des amis. Je ne peins pas avec une personne parce qu'elle peint bien, il faut d'abord que le courant passe.. qu'il y ai un véritable échange, sinon il n'y a pas d'intérêt à mon goût!

Pour en prendre plein les yeux, je vous invite à visiter la galerie flickr de Yakone : ici




Carla